Lavalette attend son procès dans un cachot de la Conciergerie. C’est là qu’il apprend les exécutions de Labédoyère (19 août) et de Ney (7 décembre), arrêtés pour les mêmes motifs que lui. Son procès s’ouvre le 20 novembre. Malgré de nombreux témoignages en sa faveur, il est condamné à la peine capitale. Son exécution est fixée au 21 décembre. Il redoute la guillotine, préférant mourir en soldat sous les balles d’un peloton d’exécution.
Sa femme, quant à elle, fait tout son possible pour sauver son époux. Elle sollicite amis et simples connaissances, allant jusqu’à se jeter aux pieds du Roi. En vain... C’est alors qu’elle conçoit un plan audacieux : elle propose à son mari d’échanger leurs vêtements respectifs. Le plan est d’autant plus audacieux que la comtesse est grande et élancée alors que le comte est petit et rond (si l’on en croit le signalement donné par la police). Lavalette se laissera convaincre - a-t-il le choix ? - et son évasion aura lieu le 20, la veille de son exécution : vêtu des habits de sa femme - robe, collerette et chapeau - il sortira de la Conciergerie, tenant par la main sa fille de 13 ans. L’évasion réussit donc, contre toute attente.