Bonsoir Messieurs,
Voici un scénario pour la seconde bataille de Polotsk du 18 Octobre 1812
Jouable avec HWLG et HWN
Français: 35 591h 120 pièces
Russes: 42 736h 128 pièces
18 octobre 1812
A l'Aube du 18 octobre 1812, les masses sombres de l'infanterie russe débouchent des bois et s'avancent vers les ponts stratégiques sur la Dvina. Gouvion Saint Cyr se porte immédiatement au devant des assaillants, la seconde bataille de Polotsk commence...
Gouvion Saint-Cyr connait bien son adversaire, le comte Wittgenstein. Les 17 et 18 août derniers, ce dernier a déjà tenté de disputer Polotsk, petite ville de 3 000 âmes, au IIè corps d'Oudinot et VIè corps (de Gouvion Saint-Cyr), soutenus par la 3è division de grosse cavalerie. Au cours de cette première bataille, Oudinot est blessé, Gouvion Saint-Cyr prend le commandemant de l'ensemble des forces alliées, repoussant victorieusement les russes...gagnat ainsi son bâton de maréchal.
Une position stratégique
Deux mois plus tard, le 18 octobre, les russes repartent à l'assaut. En effet, Ppolotsk contrôle le passage de la Dvina, rivière qui court grossièrement d'est en ouest, parallèlement à l'axe de marche des français. Si Polotsk tombe, le Ier corps russe pourra se rabattre sur les arrières des franiçais et couper les lignes de ravitaillement du gros de l'armée française, qui s'est enfoncée dans l'immensité russe pour atteindre Moscou le 14 septembre, après la sanglante bataille de la Moscowa (7 septembre).
Mais cette fois-ci, le rapport des forces est nettement à l'avantage de Wittgenstein. Suite à la "trahison" de Bernadotte, qui choisit une prudente neutralité pour la suède, l'armée de Finlande du général Steingell est libre de tous ses mouvements et se porte au secours de Wittgenstein. Comme l'armée russe se trouve près de ses bases, elle reçoit également de nombreux renforts de ses dépôts. L'élan patriotique de la Sainte Russie permet de lever de forts contingents de miliciens: Opoltchénie - ou levée en masse - de Saint Petersbourg fournit à elle seule 15 bataillons, de piètre valeur certes, mais dont la quantité pallie quelque peu la qualité.
C'est donc une masse de près de 50 000h qui commence à la mi-octobre une manoeuvre offensive vers Polotsk. L'armée de Finlande remontera la Dvina par la rive gauche pour prendre les français à revers, pendant que le Ier corps attaquera directement Polotsk en deux colonnes sous les ordres du prince Jachwill et du lieutenant-général Berg.
Pour sa part, Gouvion Saint-Cyr doit faire face à une chute drastique de ses effectifs, due tout autant aux maladies qu'à la guerre de partisans menée par les russes. Le VIè corps est affaibli, il est sous les ordres de de Wrède. Le IIè corps a beaucoup moins souffert et comporte trois solides divisions - généraux Legrand, Maison et Merle -, cette dernière composées de Suisses. En plus de la cavalerie Lourde de Doumerc, Gouvion Saint-Cyr dispose de la 6è brigade de cavalerie légère de Corbineau et de la 5è brigade de cavalerie légère de Castex. Des retranchements armés d'artillerie ont été élevés sur la basse Polota et la Dvina. Et les vieux murs en terre de la ville ont été relevés et renforcés. Par ailleurs, le terrain favorise la défense, car la région comporte de nombreux bois et obstacles aquatiques dont le plus important est la Polota qui se jette dans la Dvina à Polotsk. (Comme ce ruisseau court dans un ravin profondément encaissé, il partage la rive nord de la Dvina en deux secteurs distincts, empêchant par la même les attaques coordonnées) [Sur cette carte, il n'a pas été possible de simuler la Polota et la création de Ponts].
Une défense acharnée
L'action débute au nord-est et à l'est de Polotsk dès 9 heures du matin avec l'apparition du corps de Berg qui se rue vers la ville. Saint-Cyr lui oppose les division Legrand et Maison. Il s'en suit toute la journée d'âpres combats où aucun des deux adversaires ne réussit à prendre l'avantage. Le combat cesse avec l'arrivée de la nuit. Les russes ont repoussé les français de la plaine, mais ces derniers sont solidement retranchés dans les ouvrages en avant de Polotsk.
Au nord-ouest est à l'ouest, le corps du prince Jachwill débouche seulement vers 16 heures. La brigade Candras - 1er et 2è suisses, 3è croate - fait face à ces nouveaux assaillants. Devant l'afflux d'ennemis, Saint-Cyr leur demande de se replier à l'abri des remparts de Polotsk. Vexés, prenant cet ordre pour un manque de confiance. Les Suisses et les Ccroates refusent de l'exécuter et tout au contraire s'avancent baïonnette au canon à la rencontre de la marée russe, masquant ainsi le feu des batteries alliées. Le choc est brutal ! L'avant-garde du prince Jachwill est repoussée mais l'intervention opportune de la cavalerie russe oblige la brigade Candras au repli. Les "habits rouges" le font pas à pas, en carrés, répondant par un feu de salve meurtrier cahque fois qu'ils sont pressés par les russes. Les survivants des trois régiments gagnent enfin l'abri des retranchements, ayant perdu 60% de leur effectif.
Posté en amont, le 3è suisse n'arrive à Ppolotsk le 18 octobre que vers 15 heures et prend place immédiatement sur les remparts avec le 4è suisse et leurs pièces d'artillerie. En fin de journée, leur feu et celui des Bavarois retranchés dans les redoutes stoppe net toute offensive russe. Assailli par un déluge de feu, dont des batteries bavaroises postées sur la rive gauche de la Dvina, le corps du prince Jachwill ne peut lui non plus entamer les défenses de Gouvion Saint-Cyr.
Victoire Tactique...mais défaite Stratégique
Le 18 octobre au soir, les pertes sont lourdes de part et d'autres: près de 5 000 côté français, moitié plus chez les russes, mais la situation est favorable aux alliés qui occupent de solides positions retranchées. La "défaite" russe incombe une fois de plus à leur chefs, incapables de préparer des attaques concentriques coordonnées: les deux colonnes principales ont attaqué séparément et l'armée de Finlande, en retard, n'est pas du tout apparue sur les arrières alliés.
En fait, dès le matin, Gouvion Saint-Cyr a dépêché vers Dissna (en aval), un détachement, sous les ordres du baron Stroehl, composé de 600 bavarois - du 5è léger et 11è de ligne et une demi-batterie - et de la brigade Corbineau. Ces troupes contiennent difficilement l'armée de Finlande - 10 à 15 000h - ils remontent vers Polotsk par la rive gauche de la Dvina. Le 19 octobre à 10 heures du matin, un aide de camp apprend au maréchal la menace qui pèse sur ses arrières. Saint-Cyr prélève immédiatement des troupes supplémentaires, les confie au général de Wrède pour secourir de Stroehl et bloquer l'armée de Finlande.
Mais tout au long de la journée, le canon se fait entendre de plus en plus près et Wittgenstein ne commet pas l'erreur de la veille: il attend patiemment que l'armée de Finlande débouche pour lancer l'offensive générale. Gouvion se résout à abandonner ses positions.
Ce même 19 octobre, l'Empereur décide de quitter Moscou pour prendre ses quartiers d'hivers en Pologne. La "retraite de russie" débute, mais nul ne se doute qu'elle sera le tombeau de l'armée française...
Le lien pour télécharger la carte, les odbs et le fichier scénario (à mettre dans le dossier scénari)http://lebatailloncarre.forumactif.org/t92-scenario-bataille-de-polotsk-18-octobre-1812