Bonsoir Messieurs,
Voici un scénario pour la première bataille de Polotsk des 17 et 18 Août 1812
Jouable avec HWLG et HWN
17 et 18 Août 1812
Forces Françaises: 40 913 h 120 canons
Commandement: Généraux Oudinot puis Gouvion Saint Cyr, commandant les 2è et 6è Corps et la 3è Division de Cuirassiers du IIIè Corps de Réserve de Cavalerie de la Grande Armée.
Forces Russes: 45 539h 135 canons
Commandement:Général Wittgenstein, commandant l'armée russe dite de Finlande. Ier Corps détaché de la 1ère Armée de l'Ouest
Météo: Beau temps et Chaud
Résumé: Aprés quelques tentatives d'un mouvement offensif, le maréchal Oudinot croit plus prudent de revenir sur la Dvina et prend position en avant de Polotsk, derrière la Polota.
Etabli dès le 16 Août 1812 dans cette position, il convoque un conseil de guerre afin de savoir s'il faut livrer bataille. L'apparition de l'ennemi résout la question. Les Russes sont arrêtés sur la Polota.
La position d'Oudinot n'est pas la meilleure: il a la Dvina derrière lui et une plus petite rivière devant.
Le 17 Août à la pointe du jour, Oudinot établit la division de Wrède en première ligne le long de la Polota et la division Deroy en seconde ligne; la brigade Vincenti occupe le village de Spass qui commande la position; les brigades Beckers et Habermann prolongent la ligne droite.
En face, Wittgenstein s'est avancé pendant la nuit, couvert par deux avant-gardes, celle du général Vlastov à sa gauche et celle de Helfreich sur la route de Saint-Petersbourg. Ces deux avant-gardes sont reliées par la brigade Sibirski en marche sur la ferme de Prismenitza située à un kilomètre de la lisière de la forêt. A 5 heures du matin, les avant-gardes russes débouchent sans difficulté de la forêt en face des positions françaises, la ferme de Prismenitza ayant été abandonnée à tort. Mais Wittgenstein juge la position française trop forte: elle s'appuie en effet à la Polota et à Polotsk et elle est flanquée par le feu des batteries établies sur la rive gauche de la Dvina. Wittgenstein prend le parti de faire des démonstrations contre les deux ailes françaises: l'une à sa droite en aval de Polotsk (il fait commencer à 5 kilomètres en aval de la ville un pont qui ne pourra être achevé), l'autre à son aile gauche ou Jachwill est chargé d'attaquer du côté de la Polota; en même temps Vlastov enlèvera le village de Spass en l'attaquant par le nord.
Au moment où l'action s'engage, les deux divisions bavaroises, la division Legrand, un régiment de Verdier et la cavalerie de Corbineau sont sur la rive droite de la Dvina; le reste des forces françaises est sur la rive gauche du fleuve; les pièces de 12£ du corps bavarois sont sur les remparts de Polotsk pour protéger au besoin la retraite; deux ponts de radeaux relient la ville au faubourg du vieux Polotsk et trois ponts donnent passage sur la Polota (les ponts sur la Polota ne sont pas représentés sur la carte d'Histwar).
De 5h à 7h du matin, Vlastov couvre Spass de feux d'artillerie. de Wrède met en ligne deux batteries sur la rive gauche de la Polota et, à 8h, il déploie son infanterie; l'attaque de gauche des russes est forcée de s'arrêter. Entre 9h et 10h, les russes tentent une nouvelle attaque sur Spass , s'en emparent et prennent pied dans le couvent des Jésuites. A 11h, de Wrède renforce sa première ligne. De son côté, Wittgenstein dirige la brigade Berg avec l'artillerie pour soutenir Jachwill. Au centre, Oudinot a fait faire par la division Legrand une démonstration contre le centre affaibli par le départ de Berg. Wittgenstein renforce alors son centre avec sa deuxième ligne et fait échouer cette attaque. Une nouvelle tentative contre le centre russe échoue encore. A droite, de Wrède a repris l'offensive et rejeté les Russes en dehors de Spass; ceux-ci reviennent à l'attaque et jusqu'à 18h les deux partis tentent une série d'attaques et de contre-attaques; Les Bavarois sont finalement obligés d'évacuer la lisière du village et les maisons brulées: ils se bornent à défendre le reste du village. Sur tout le front la lutte dégénère en une série d'engagements de détails sans résultats décisifs.
En bref, deux divisions et un régiment ont forcé tout le corps russe à s'engager et l'ont tenu en échec. La lutte a été très vive; Oudinot et le génral Verdier sont bléssés. Le Maréchal a fait preuve de son indécision ordinaire et n'a pas osé prendre franchement l'offensive avec toutes ses forces. Il remet alors le commandement au général Gouvion-Saint-Cyr et tout va changer. Gouvion Saint Cyr se décide à reprendre l'offensive pour raffermir le moral de l'armée ébranlé par une retraite continue et par des marches désastreuses. Il fixe l'attaque à 17h pour laisser reposer ses troupes et donner le temps aux corps de la rive gauche de franchir la Dvina. Quant à Wittgenstein, il a jeté un pont sur la Polota et se propose de menacer le flanc gauche français, espérant que cette manoeuvre suffira cette fois encore pour faire replier son adversaire; dans le contraire, il se repliera la nuit sur Biéloé; il ne s'attend nullement à être attaqué lui-même.
Gouvion Saint Cyr simule d'abord un mouvement de retraite pour amorcer l'ennemi. Le 18 août à 14h, il dirige ostensiblement les convois et les troupes de la rive gauche sur la route d'Oula. Tout à coup, à 16h30, l'artillerie bavaroise en batterie à la gauche de Spass ouvre brusquement le feu; la division de Wrède a été relevée en première ligne par la division Deroy et doit se porter vers l'aile gauche russe pour attirer de ce côté l'attention de l'ennemi; la cavalerie Corbineau et la division Legrand entreront en ligne à gauche de Deroy qui se lancera alors contre le centre russe; enfin la division Verdier, commandée par Valentin, débouchera de la ville ayant à sa gauche les cuirassiers Doumerc et la brigade légère Castex, de façon à écraser l'aile droite russe. La division Merle sera en réserve à Polotsk.
A 15h30, Valentin franchit la Dvina, suivi de Merle, de l'artillerie du 2è corps et de la cavalerie. Legrand masque son mouvement offensif par la vallée de la Polota et vient appuyer sa droite à Spass mais le passage du ruisseau a retardé sa marche. Après une vive canonnade qui dure une heure, de Wrède prononce son attaque contre l'aile gauche russe et menace de prendre à revers les troupes de Vlastov qui se reportent un peu en arrière. Wittgenstein renforce son aile gauche et essaie de rejeter de Wrède au delà du ruisseau de Polota. La brigade Beckers, de la division de Wrède, est parvenue à s'avancer en se dissimulant dans les taillis et les jardins de Spass; à gauche, Deroy débouche du couvent des Jésuites, la brigade Raglowich en tête; plus à gauche, cependant, Legrand n'est pas encore entrée en ligne. Ce retard donne aux russes, déjà prévenus par la canonnade du début, le temps de se former en bataille. Leur artillerie concentre son feu sur la brigade Raglowich qui recule, découvrant la gauche de Beckers; Raglowich est blessé. Enfin un retour offensif des deux brigades bavaroises, renforcées par une partie de la brigade Sieben, rejette les Russes; la brigade Rechberg entre en ligne à la gauche de Deroy, formant ainsi liaison avec Legrand. Déjà l'offensive des Bavarois progresse lorsque le général Deroy est grièvement blessé; en même temps, l'attaque de Legrand sur Prismenitza échoue. Gouvion Saint Cyr reprend l'offensive et fait entrer en ligne le reste de la brigade Siehein; les deux divisions bavaroise se jettent alors sur la ligne russe qui lâche pied. Débordé sur son flanc gauche, Vlastov se replie; Prismenitza est enlevé et les russes se mettent en retraite en abandonnant sept canons. Mais leur situation eût été critique si de Wwrède, qui avait pris le commandement du corps bavarois, eût engagé les deux brigades Vincenti et Habermann en réserve.
Cependant, les russes tentent un dernier effort pour arrêter les divisions Legrand et Verdier; une contre-attaque confiée à trois régiments d'infanterie et deux escadrons de cuirassiers échoue mais dégage la brigade Berg et la réserve de qui se replient; une charge heureuse de la cavalerie russe contre les conscrits de la brigade Corbineau facilite la retraite. Les victoires de Gorodeczna et de Polotsk garantissent la sécurité des flancs français et permettent à l'armée française d'avancer d'avantage. Gouvion Saint Syr y gagne son bâton de maréchal.
Pertes Françaises: Moins de 1 000h et blessés, plus de 1 200 Bavarois tués et blessés.
Pertes Russes: 3 000 tués et blessés, 14 canons, 1 500 prisonniers.
Le lien pour télécharger la carte, les odbs et le fichier scénario (à mettre dans le dossier scénari)http://lebatailloncarre.forumactif.org/t89-scenario-bataille-de-polotsk-17-et-18-aout-1812