Bonjour à tous
Blücher étant hors d'état, c'est bien Gneisenau qui a pris les rênes, comme souvent auparavant (Cf. à la mi-février 1814).
Ce n'est pas certain dans le cas de la retraite sur Wavre.
Une étude récente et bien documentée semble plutôt indiquer que les ordres de retraite prussiens furent donnés en deux temps.
Dans un premier temps, le repli fut effectivement ordonné du champs de bataille de Ligny par Gneisenau au soir du 16 juin en direction de Tilly, Mellery et Gentinne. C'est bien là que se réunirent les Ier et IIème corps prussiens. A ce moment Gneisenau était sans nouvelles de Blücher.
Ce ne serait que dans la nuit du 16 au 17 juin (après minuit, probablement vers 02h00 du matin) que l'ordre de retraite sur Wavre aurait été pris à partir de Mellery ou Gneisenau avait finalement retrouvé Blücher.
La décision aurait donc été prise d'un commun accord entre Blücher et Gneisenau.
A ce sujet, je recommande à chacun le site de Pierre de Wit :
http://www.waterloo-campaign.nl/Quant à Wellington, s'il n'avait pas combattu à Mont-St-Jean, il aurait dû abandonner Bruxelles et se replier sur Anvers (et non Ostende, comme il est souvent dit).
On représente toujours Wellington n'ayant d'autre possibilité que de rembarquer sur la flotte anglaise dans le cas ou les Prussiens n'auraient plus été en mesure de le soutenir après Ligny.
Je me suis toujours demandé sur quoi reposait cette affirmation.
La seule source que j'ai pu lire sur les intentions de Wellington en cas de défaut des Prussiens était qu'il se verrait contraint de sacrifier Bruxelles et de se replier sur l'Escaut (il faut que je retrouve le texte exact). Il n'y est pas dit qu'il comptait rembarquer son armée et il ne précise pas non plus dans quelle direction d'Anvers ou d'Ostende il comptait se diriger.
Le fait de se replier derrière l'Escaut lui laissait la possibilité de se diriger sur ces deux villes selon les circonstances mais surtout lui assurait deux voies distinctes d'approvisionnements en munitions et renforts.
Ce ne sera dans la nuit du 17 au 18 juin qu'il envisagera plutôt Anvers que Ostende comme ligne de retraite car il craindra à ce moment de se faire tourner par Hal. Il est possible qu'un détachement de cavalerie envoyé dans la direction de Nivelles par Napoléon le 17 juin ai donné du soucis à Wellington.
Sa lettre au Duc de Berri datée de Waterloo 18 juin à 03h00 du matin atteste de cette hypothèse :
"Il se peut que l'ennemi nous tourne par Hal, quoique 1e temps est terrible et les chemins détestables, et malgré que j'ai le corps du Prince Frederic en position entre Hal et Enghien. Si cela arrive, je prie votre Altesse Royale de marcher sur Anvers, et de vous cantonner dans le voisinage, et de faire dire à Sa Majesté (Louis XVIII - note de Frédéric) que je la prie de passer de Gand à Anvers par la gauche de l'Escaut. Il ne trouvera pas de difficultés au passage de la tête de Flandres. Ayez la bonté d'envoyer cette lettre au Duc de Feltre. "Cordialement
Frédéric