La bataille suprême, pour démontrer cela, c'est Austerlitz, tout dans le choc et le mouvement.
"Le général Carneville marcha sur Telnitz, fit avancer le 2ème bataillon du 2ème régiment Szekler grenz droit sur un régiment français en ligne (3ème de ligne)
. Les français ouvrirent le feu, les rangs du 2ème Szekler furent décimés. Ces vollées meurtrières obligèrent les Grenzer à reculer. Carneville rallia et relança l'attaque en envoyant tous les bataillons de Grenzer appuyés par ses deux régiments de hussards. les deux régiments de hussards s'étant approchés plus que nécessaire des tirailleurs français postés dans les vignes souffrirent terriblement de leur feu. Pendant ce temps, le régiment français continua son feu dévastateur et en moins de 20 minutes les bataillons du 2ème Szekler furent mis en pièces et le 1er bataillon perdit plus de 50% de son effectif."
Relation détaillée de la bataille d'Austerlitz, général Stutterheim.Maintenant si l'on prend les mémoires de Pouget, Thiébault ou les extraits du journal des opérations du 5ème corps ou les relations russes et autrichiennes, on constate l'importance de la coordination interarmes et de l'association feu-mouvement dans les actions offensives et défensives françaises à Austerlitz. Alors que dans la plupart des manoeuvres Alliées cette coordination interarmes est déficiente, ce qui certainement a contribué grandement à leur défaite.
On trouve l'exemple inverse dans la bataille de Waterloo avec une attaque sur Hougoumont par unités successives sans appui-feu de l'artillerie ; ensuite une attaque du 1er corps dans une formation compacte interdisant quasiment le déploiement des bataillons arrières, sans soutien de cavalerie et avec l'appui-feu d'une grande batterie qui fait plus de bruit que de mal ; puis des charges de cavalerie sans soutien d'infanterie et quasi sans appui-feu et enfin l'engagement d'une réserve dans un cône de feu sans soutien d'une cavalerie exangue, faiblement appuyer par son artillerie et sensé être soutenue par un corps d'infanterie qui n'a pas terminé sa réorganisation.