Je m'invite à mon tour dans cet intéressant débat.
Le 3e rang français ne se tournait pas les pouces mais rechargeait des fusils et les passaient devant eux, ce qui fausse l'estimation. De plus, je crois qu'il y a une petite erreur dans l'exemple pris par Bibouba. Dans le cas d'un bataillon français à 840 hommes en ligne lâchant une salve (1e et 2e rang en même temps), le nombre de tirs n'est pas de 280 mais de 560 (840 divisé par 3 et multiplié par 2).
Vous vous rappelez Fontenoy ? "Messieurs les Français, tirez les premiers". Le problème, c'est que quand tout les fantassins tirent en même temps, l'unité est vulnérable ensuite, le temps que tout le monde recharge. Cette phrase tenait donc plus de la ruse de guerre que de la chevalerie. Tsss. Perfide Albion. Notez que le 3e rang pouvait passer ses fusils à l'avant après la salve, ce qui permettait d'éviter ce moment de creu.
Le gros avantage d'une formation sur deux rang était que l'unité était moins sensible aux tirs, et surtout à ceux de l'artillerie. Face à l'artillerie française, redoutable, c'était une réaction intelligente.
En ce qui concerne les échanges de tirs entre une ligne et une colonne, bien sûr que la ligne avait l'avantage, mais l'usage de tirailleurs pour couvrir les mouvements des colonnes jusqu'au moment où elles donnaient l'assaut réduisait cet inconvénient.
Je sais que les Français échangeaient volontiers leurs fusils contre des armes anglaises, mais quelqu'un peut-il dire ce qu'ils avaient de si exceptionnels, ces "Brown Bess" ? Ca restait des fusils à âme lisse.
Salutation, grognards.