La guerre est triste. La guerre est un enfant qui pleure. Les innocents sont les yeux qui voient tant de massacre et les balles sont les larmes. Quand les balles sont parties, le chagrin est passé tuant une parcelle d’enfance, une parcelle d’innocence.
Un innocent de part jamais à la guerre si il la connaît. Si il part se battre c’est qu’on ne lui a pas appris. Pas appris la mort, pas appris le malheur, pas appris la douleur de tuer. Car tuer c’est ce tuer sois même, tuer l’innocence tuer le souvenir du bonheur à la place duquel vient se placer l’illusion du bonheur.
La guerre ne laisse aucune chose ayant un sens humain qu’une bonne leçon aux hommes. Une leçon oublié presque aussi vite qu’elle est apprise. Une leçon pourtant si courte, si simple, si évidente mais qu’il faut apprendre et ne pas oublier pour ne pas faire d’erreur, si fragile, si poétique, si envoûtante, si prête à tomber dans l’oubli peu de temps après avoir fait le bonheur, si fabuleuse, si belle :
La guerre ne fait pas l’homme, c’est l’homme qui fait la guerre.